Quand un couple désire un bébé, il fait tout ce qu’il faut pour y arriver. La baise, le plaisir de l’orgasme deviennent très souvent secondaires et la conception du bébé une obsession. C’est cette fameuse « horloge biologique » dont parlent les gens. Comme si les femmes étaient des coucous qui se mettent tout d’un coup en marche, en mode missionaire. Les jours, les heures d’ovulation sont comptés et la spontanéité de l’acte est oubliée.
Pour la femmme ce passage se fait aussi beaucoup par la parole avec des amies qui doivent donner leurs opinions. Chacune raconte sa version, son histoire ce qui ne fait que rajouter du stress à la situation. Pour certaines, c’est plus simple que pour d’autres. Mais le couple dans ces moments ne recherche pas le plaisir et n’est ce pas ce qui devrait être au centre de l’action ? L’amour devient mécanique, le plaisir et le désir font place à un besoin. Le couple se perd quant à la base ; il devrait se retrouver dans un moment des plus intimes, celui qui est de fonder une famille.
Depuis des siècles, le passage de la femme à la mère a été vu comme un échange de bons procédés. La femme sexualisée reste celle qui n’est pas mariée et qui considère l’amour comme du plaisir. Quand la femme devient mère, le plaisir laisse la place à une obligation. Mais que devient le couple quand les enfants sont là ? Est-ce qu’un couple arrive à se retrouver entre les obligations parentales et l’envie d’être un homme et une femme? Est ce que devenir mère équivaut à oublier d’être femme?Cette question essentielle pose la problématique à laquelle les femmes modernes sont confrontées et a pour conséquence directe la hausse de la moyenne d’âge à la naissance du premier enfant dans les sociétés européennes. La femme désire rester le plus longtemps possible objet de désir, sans contrainte. D’ou l’ambivalence de cette fameuse horloge bioloigique.