L’amour à la plage (ou comment j’ai failli mourir de sable)
Ah… faire l’amour sur la plage. L’idée me semblait tellement poétique. Le soleil couchant, les vagues qui chantent, le sable chaud sous le dos…
Bref, un fantasme de carte postale.
Sauf que personne ne m’avait prévenu que le sable, ce traître sournois, s’infiltre PARTOUT. Non, vraiment. Partout. Je parle d’endroits que même mon médecin généraliste n’a jamais vus.
On avait tout prévu : la serviette (trop petite), le timing (mauvais), et même le petit fond musical depuis le téléphone posé dans une tong. C’était censé être sensuel. C’était surtout granuleux. Mon partenaire, enthousiaste, me murmure « je t’aime » pendant qu’un crabe s’invite entre nos pieds. Je réponds « moi aussi » en écrasant le crustacé d’un mouvement de hanches qui n’avait rien de romantique.
Et ce n’est que le début : la marée montait, les moustiques attaquaient, et les serviettes s’envolaient dans le vent comme dans une pub pour lessive. On aurait dit un remake torride de Koh-Lanta, mais sans le feu ni la dignité. À un moment, j’ai senti quelque chose me gratter. Ce n’était pas mon partenaire. C’était un coquillage. Dans une fesse. Un vrai coquillage.
Résultat : un retour à l’hôtel en boitant, du sable dans les chaussures, les cheveux, les sous-vêtements et, probablement, dans l’âme. On a fini sous la douche, pas pour raviver la flamme, mais pour exorciser la plage.
Moralité : Faire l’amour sur la plage, c’est comme manger un croissant dans un ouragan. L’intention est bonne. L’exécution… chaotique.